Britannique de naissance et Québécois d’adoption, Sam Tucker lance un premier EP de chansons originales qui voyagent entre roots, rock, folk et blues. Toutes signées par le natif de Ratford, les pièces au son organique offrent un écrin parfait à sa voix riche et puissante.
Pour produire cet EP, l’auteur-compositeur-interprète s’est entouré du réalisateur Rob Heaney (Franklin Electric, Patrick Watson), du guitariste Joe Grass, du bassiste Mishka Stein et du batteur Robbie Kuster, une équipe d’étoiles avec laquelle la chimie a opéré dès les premiers instants.
« Les séances d’enregistrement se sont déroulées dans un climat de convivialité et d’échange, explique l’artiste. Nous n’avions pas de plan prédéterminé, préférant laisser l’univers propre à chaque chanson nous guider. »
Grand amateur d’americana et de musiques roots, Sam Tucker n’a pas son pareil pour varier les atmosphères, comme sur Powder Fame, une réflexion sur les mirages de la célébrité qui passe d’un folk feutré à un blues rock musclé.
Qu’il revisite une vieille légende américaine sur fond de country-folk (Old Cougar) ou qu’il porte un regard critique sur les écarts entre les démunis et les mieux nantis (lumineuse California Queen, inspirée par une virée aux États-Unis), Sam Tucker se révèle un conteur hors pair et un fin observateur.
Côté ambiance, on est servi avec Aye Avast, qui signifie « garde le cap », une valse à la fois sombre et incandescente qui nous transporte sur les flots d’une mer agitée semée d’écueils. Comme les regrets qui habitent le narrateur, Quiet & Cold et son envoûtant crescendo continuent de nous hanter longtemps après que les dernières notes ont fini de retentir.
Pour clore ce périple à travers l’Amérique, quoi de mieux que la désinvolte Pretty Face, où le demi-finaliste du concours La Voix 2017 est appuyé par la talentueuse Lisa Moore, membre du groupe Blood and Glass.
Voilà un EP porté par les interprétations vibrantes et incarnées d’un artiste qui ne manque ni de charme ni de caractère.