Pour son
, la multitalentueuse propose un bouquet de chansons poussées par un vent d’affirmation et de liberté. Oscillant entre introspection et exaltation, les pièces tantôt viscérales, tantôt aériennes explorent une vaste palette de rythmes et de couleurs.Sur des musiques pop électro hautes en contrastes,
s’interroge sur l’être et le paraître, les diktats sociaux et l’identité profonde, le contrôle et le lâcher-prise. En témoigne Haram, qui signifie « ce qui est interdit », fruit d’une collaboration avec Younes Taleb, alias Mobydick, un grand rappeur marocain avec qui elle a partagé une tournée au Maroc. « Il y est question de se défaire des chaînes qu’impose le milieu social pour se connecter à sa véritable essence et oser être pleinement soi-même », explique La Bronze.Cette volonté de s’affranchir est également au cœur de la transcendante Toi et de la pétillante Briller, qui évoquent la pression de plaire à tout prix, au risque d’en oublier qui l’on est, et de la percutante Sois ferme, qui dénonce un double standard bien connu des femmes : « Elle blanchit / Elle décline / Il vieillit / C’est sexy / Il mûrit / S’assagit / Elle vieillit / C’est triste ».
La mordante Adieu, écrite et interprétée en duo avec Sarahmée, aborde avec doigté les microagressions au quotidien que peuvent vivre les personnes qui ne sont pas caucasiennes et les jugements nourris par l’ignorance. La Bronze et Gabrielle Shonk unissent leurs plumes et leurs voix sur Eaux, une invitation à se laisser porter par les flots et à faire confiance à la vie, un thème qu’on retrouve dans la pièce-titre, Vis-moi, une expression qui désigne ce moment où, après moult tumultes, on décide de s’en remettre à quelque chose de plus grand.
Artiste entière et authentique, La Bronze dévoile sa vulnérabilité dans Quantum parfait et envoûte sur Je flottais, une chanson magnifiée par les arrangements de cuivres écrits et interprétés par Voyou. Et qu’elle célèbre l’amour charnel dans la sensuelle Océan, se penche sur les paradoxes d’un séducteur invétéré dans la langoureuse Monument érigé ou dissèque les relations vouées à l’échec sur L’habitude de mourir et Viens, l’autrice-compositrice-interprète n’a pas son pareil pour faire danser les mots sur la musique, relevant l’audacieux pari de nous donner envie de réfléchir autant que de bouger.
Les pièces de l’album
ont été réalisées par Homy Studio, avec la collaboration de Yannick Rastogi et de Sébastien Blais-Montpetit pour Briller, de Robert Robert pour Monument érigé, de Sean Fischer pour Eaux et de Clément Langlois-Légaré et d’Adel Kazi pour Adieu.Lancement à Montréal · 14 avril 2022 · Le National