Avec sa voix envoûtante et ses rythmes chauds, Bïa tisse des ponts entre les cultures qui l’habitent, incluant celles de son Brésil natal, de la France et du Québec.
Auteure-compositrice fertile et mélodique, elle se distingue toutefois comme interprète et porte souvent les textes de grands auteurs dans ses différentes langues.
En tout ce qu’elle touche, Bïa sait créer de la beauté, du rêve et de l’émotion.
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Elle a trois ans lorsque les idées politiques de ses parents conduisent ces derniers sur les routes de l’exil, fuyant la dictature militaire brésilienne. Bïa découvre, absorbe de nouvelles cultures, de nouveaux langages, de nouveaux horizons. Chili, Pérou et Portugal sont les terres d’accueil de son enfance, et la poésie des Neruda, Violeta Parra, Chico Buarque ou Atahualpa Yupanqui imprègnent son univers.
Quand est promulguée la loi d’amnistie générale au Brésil, en 1980, la famille retrouve sa terre natale. Bïa y passe son adolescence et intègre l’Université de Sao Paulo à 18 ans, tentée par des études en journalisme. Un peu déçue par l’ambiance académique, elle prend une année sabbatique et met le cap vers l’Europe, dont les cultures la fascine. Le séjour provisoire se prolonge: Bïa s’installe pour de bon en France.
Après quelques années voyageuses durant lesquelles elle s’immerge dans la culture francophone – langue, musique, littérature et mode de vie –, Bïa éprouve le désir de renouer avec la musique, passion de toujours mais jamais concrétisée professionnellement. Elle se met donc au travail: écriture, recherche de répertoire et de partenaires.
Avec Dominique Bouzon, et Marion Campos, deux instrumentistes hors pair, Bïa enregistre une maquette qui est envoyée à Pierre Barouh. Celui-ci, au sein de sa maison de disques SARAVAH, tisse depuis longtemps des liens solides entre musiques brésilienne et francophone. De cette rencontre naît La Mémoire du Vent. Lancé en 1997, l’album récolte le Grand Prix de l’Académie Charles-Cros et recueille, en France, l’adhésion du public et de la critique. Bïa y interprète avec une rare intensité les textes du jeune auteur-compositeur Jean Duino, ainsi que ses propres adaptations en français du grand poète Chico Buarque. Elle n’hésite pas non plus à chanter Brassens en espagnol.
En 2000 paraît Sources, qui fait une large place à Bïa, auteure et compositrice. Sur des rythmes afro-brésiliens mêlés de samba, de bossa-nova et de ballades, se marient les langues portugaise (du Brésil), espagnole, italienne, française (« Les Mûres sauvages », « Sous le Vent du Monde ») ou anglaise (clin d’œil à ses amours d’enfance, les Beatles, avec « Ballade pour un Matin », signée Jacques Higelin).
Bïa multiplie les collaborations, enregistre la bande-annonce du film Hasards ou Coïncidences de Claude Lelouch, adapte en portugais « La Mer » de Charles Trenet ainsi que « Jardin d’Hiver », interprétée par Henri Salvador dans la version internationale de son nouvel album. Sollicitée par des artistes aussi différents que le groupe de musique électronique français Oscar ou le chanteur Yves Duteil, elle aime la musique au-delà de toute frontière et, en spectacle, marie parfois ses couleurs à celles du Guinéen Lilison di Kinara ou, lors de ses passages au Québec, du Québécois Yves Desrosiers.
À la suite d’un premier passage remarqué aux FrancoFolies de Montréal, en 1998, Bïa y retourne en novembre 1999 dans le cadre du festival Coup de cœur francophone. En 2000 et 2001, elle récidive avec une série de spectacles en salle et une tournée ROSEQ de 18 dates, parcourant le pays de Natashquan à Gaspé, du lac Saint-Jean aux Îles-de-la-Madeleine, passant par Montréal pour deux prestations au Festival International de Jazz de Montréal. Puis en 2002, au Festival d’été de Québec, on voit Bïa sous les traits de Mélisanda dans l'œuvre de théâtre musical Pelleas y Melisanda, un poème de Pablo Neruda mis en musique par Vicente Pradal et Frank Monbaylet. La même année, elle donne un bel exemple de sa polyvalence et de son adresse à manier les mots en réalisant la plupart des adaptations françaises des textes du poète russe Vladimir Vissotsky, mis en musique par Yves Desrosiers sur l’album de ce dernier, Volodia.
En 2003, Bïa lance Carmin, un 3e album aux accents plus suaves. Elle signe la plupart des titres, écrivant le plus souvent en portugais, sa langue natale, mais aussi en français. Réalisé par Erik West Millette et Robson Galdino, Carmin témoigne d’une extraordinaire équipe de musiciens, parmi lesquels la flûtiste virtuose Dominique Bouzon, mais aussi les Québécois Francis Covan, Yves Desrosiers et même Pierre Flynn. Dans l’histoire d’amour entre Bïa et le Québec, un nouveau chapitre vient de s’ouvrir.
Entre 2003 et 2004, Bïa donne une centaine de représentations du spectacle « Carmin » (Québec, France, Italie, Brésil, Hongrie, Belgique), participe à l’hommage à Jean-Pierre Ferland « Le Petit Roi » et signe « Que bom Você », adaptation en portugais de « Une Chance qu’on s’a ». L’année d’après, la chanteuse est invitée à rendre hommage à Beau Dommage, signant cette fois « Palmeira », version brésilienne de « Tous les Palmiers ».
En 2005 est lancé Cœur Vagabond, né du désir de consacrer un disque entier au voyage et sur lequel Bïa signe les adaptations en portugais de 7 chansons françaises, puis celle en français de 6 chansons brésiliennes et une chanson originale nommée « ilingue ». C’est « Coração Vagabundo », une des premières pièces du génial Caetano Veloso, qui donne son titre à l’album. Par ailleurs, « Belle île en Mer » de Voulzy devient « Ilha do Mel », un voyage pour Bïa dans le temps de l’enfance, tandis que « Foule Sentimentale *» d’Alain Souchon paraît avoir été faite sur mesure pour la langue et le peuple brésilien («Tão Sentimental») et qu’Henri Salvador offre au projet « *J’ai tant rêvé », qui devient un vrai samba romantique et tendre, «* Como eu Sonhei* ».
À partir de mai 2007, après deux ans de tournée ayant mené Bïa dans bien des coins du monde (France, Italie, Brésil, Belgique, Allemagne, Macédoine, Hongrie, Kosovo, Moldavie, Turquie), voient le jour 15 chansons dont 14 compositions originales. Sorte de tableau nocturne très personnel, de « Voyage au bout de la nuit » éclairé par la pleine lune, Nocturno, réalisé par Erik West Millette et lancé en mars 2008, s’annonce comme un album d’une grande richesse musicale et poétique, à travers lequel Bïa se révèle comme jamais.
En 2010, Bïa part en tournée présentant un spectacle intimiste en complicité avec Yves Desrosiers, avec qui elle avait collaboré en adaptant des textes pour son l’album Volodia. Une soixantaine de représentations à travers le Québec leur permettront de partager un choix de chansons axé sur la poésie, l’intimité et le lyrisme. Vissotsky, Ibanez, Neruda, et d’autres poètes vibreront dans la voix de Bïa et les cordes de Desrosiers. La tournée obtient un tel succès qu’un album live « collector » à tirage limité de ce spectacle paraît en janvier 2011 et s’épuise en deux mois.
La plume de Bia sait aussi se faire littéraire, avec un roman, « Les Révolutions de Marina », paru en 2009 aux Éditions du Boréales (nominée au Prix Archambault 2011). L’année 2011 apporte à Bïa un nouveau moyen d’expression, la radio. Elle collabore avec Franco Nuovo sur les ondes de la Première Chaîne de Radio Canada et ses propos pertinents s’y font remarquer autant que sa voix très radiophonique. On lui propose donc d’animer sa propre émission « les escales de Bïa » une émission sur les ondes d’Espace Musique durant les étés 2012 et 2013.
À L’automne 2012 Bïa s’associe avec La Montagne Secrète et fait paraître le livre-disque « Pyjama Party », une irrésistible suite de chansons dansantes, échevelées et fantaisistes composées, enregistrées et arrangées avec Erik West-Millette (www.westrainz.com) et Sacha Daoud (Chic Gamines). Bïa la Maman mais aussi la gamine part en tournée en France et au Québec pour entraîner les 3-8 ans dans ce Pyjama Party irrésistible et rockn’roll!
En parallèle de ses projets personnels elle prend part à plusieurs créations collectives, dont le sublime spectacle Danse Lhasa Danse, une mise en scène PPS Danse (Pierre-Paul Savoie) qui se promène dans les plus belles scènes du Canada d’Est en Ouest de 2012 à 2014. Bïa y interprète les chansons de son amie la regrettée Lhasa de Sela, danse sur scène (chorégraphiée par Hélène Blackburn) et participe ainsi à une magnifique création interdisciplinaire appellée à poursuivre sa route à l’international en 2016.
Elle participe aussi au spectacle Hommage à Jacques Brel (production Spectra) regroupant plusieurs interprètes prestigieux tels Marc Hervieux, Diane Tell, Isabelle Boulay. Après avoir fait doublement salle comble à la Maison Symphonique lors de la clôture du festival Montréal en Lumière en 2012, « Ne me quitte pas » prends les routes du Québec et y remplit les plus belles et plus grandes salles (nomination Adisq 2014). Un album en est tiré, dans lequel l’interprétation d’Amsterdam délivrée par Bïa marque les esprits par une puissance qu’elle ne révèle que rarement. La tournée se poursuit en 2015 jusqu’à boucler la boucler à la salle Wilfrid Pelletier en février, au FML.
En mars 2015 paraît Navegar album composé et enregistré à Rio et Montréal avec des musiciens hors-pair, tel que : Jordan Officer, Sarah Pagé, Sheila Hannigan, Edu Krieger, Nicolas Krassik, Erik West Millette… participations spéciales d’Andréa Lindsay, Alejandra Ribera et l’incomparable Gianmaria Testa dont Bïa a souvent interprété les chansons et avec lequel elle a partagé la scène en Italie et au Festival de Jazz de Montréal 2014. « Navegar », qui veut dire « naviguer », est une promesse de voyage, une croisière où les magnifiques compositions de Bïa côtoient de grands classiques revisités avec grâce, tels un Cucurrucucu Paloma (partagé avec Alejandra Ribera) qui donne la chair de poule ou encore une version très inattendue d’Eleanor Rigby des Beatles que Bïa aime tant. On y sent des parfums marins, des vagues puissantes, un soleil intense qui vous alanguit et caresse.
Cet album lumineux, épuré, sensuel et sophistiqué propose un voyage sur 13 escales où nous entraîne la voix soyeuse de Bïa et le talent unique des instrumentistes, jumelés deux par deux à chaque escale pour mieux nous envoûter.
En tout ce qu’elle touche, Bïa sait créer de la beauté, du rêve et de l’émotion.
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