Une caravane des plus singulières s’apprête à traverser notre paysage musical. Rodeoscopique, formation créée il y a cinq ans autour du compositeur et guitariste Antoine Berthiaume, propose un long métrage instrumental inédit, qui prend source dans le 7e art mais dont les images défilent d’abord sur les portées.
Berthiaume et son équipée, composée des Philippe Lauzier, Mélanie «Magnolia» Auclair, Stefan Schneider, Pierre-Yves Martel et Guido del Fabbro, nous entraînent en terre imaginaire, sous la houlette d’un réalisateur aguerri: Rick Haworth. Bienvenue dans les reliefs désertiques d’un western inventé, aux lueurs parfois scandinaves, quelque part entre Ennio Morricone, la musique vernaculaire américaine et les tableaux cinématographiques de Quentin Tarantino. Une musique fluide et enveloppante pourtant, qui constamment reluque du côté de Nashville et de la folk, et dont la facture, qui s’appuie sur des compositions écrites mais laisse une grande place à l’improvisation, respire la prise de risque et la liberté.
Après avoir promené son cinéma sonore dans les maisons de la culture montréalaises, durant la Nuit Blanche de la Place des Arts, au Festival des musiques de création du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Rodeoscopique fixe, pour la première fois, sa magie sur disque.