D'où sort-il celui-là qu'on ne connaissait même pas ?
Il aime fabriquer… il fait des chansons comme un artisan, comme un gosse qui joue au Légo. Il y a de la nostalgie chez Tom Poisson, celle des souvenirs d'enfance, celle qui déchire. Il a grandi, c'est un fait, mais ses chansons dévoilent une fascination enfantine pour le monde des grands.
Il chante les filles et les femmes, les voyages et les cours d'école, ce que la télé nous inflige… Pas de premier degré : avec un recul tantôt cynique, tantôt bienveillant, Poisson repeint le monde qui l'entoure, tel un spectateur candide. Ce dandy néo-réaliste charme sans mièvrerie, sans s'appesantir, loin des ballades à deux sous, mais tout près des îles où rêvassent les Salvador, Dutronc et autre Souchon.
Le public est surpris. D'où sort-il celui-là qu'on ne connaissait même pas ? Comment peut-il si vite maîtriser ses mots, sa musique, sa présence ? Cela n'a rien d'un miracle.
Ce poisson s'est forgé une solide expérience de la scène (80 concerts en trois saisons), notamment grâce à "Arnoulph" dont il « fabriquait » jadis les chansons et avec qui il remportait en 1999, le tremplin MCM Session (album La femme-abeille / Next-Music).
Comédien et chanteur au sein de la très active Troupe du Phénix, il fût à l'affiche du "Petit monde de Georges Brassens” à Bobino, aux Bouffes Parisiens, puis en tournée nationale (album Ulm/Universal). C'est avec cette troupe qu'il part régulièrement jouer, à chevaux et charrettes, sur les places de villages (300 dates en 5 ans).
Vous auriez pu aussi croiser Tom dans certains bars enfumés de la capitale aux cotés des "Fouteurs de Joie", au répertoire mélo-comique, avec lesquels il a plaisir à s'encanailler.
Alors voilà, Tom Poisson chante aujourd'hui le monde qui lui tient à coeur. Il passe d'une guitare à l'autre comme on change d'humeur, il est accompagné par Jean-Marc Pelatan, qui manipule ses claviers et triture sa basse avec le sérieux loufoque d'un savant fou ; le tout rythmé, enrubanné par la batterie, les percussions et les vocaux de Jean-François Seiller. Quand tout va bien, Alexandre Léauthaud, qui joue de l'accordéon (mais pas de l'accordéon comme d'habitude), vient jouer les invités.
Bref, il faut voir, entendre et cesser de vous plaindre qu'on ne vous a pas prévenu...
Doté d'un talent véritable, gageons que ce Poisson réussira sa grande traversée de l'Atlantique...