Peter Peter attire l’attention de l’étiquette Audiogram en lui acheminant une démo enregistrée à domicile sur de vieilles machines huit pistes avant de faire paraître à cette enseigne en mars 2011 un premier album réalisé par Howard Bilerman (Arcade Fire, Coeur de Pirate...) au mythique studio Hotel2Tango. Des chansons comme Homa et Porte-bonheur témoignent du désir du jeune artiste de mettre la chanson francophone au diapason des sonorités prisées par la planète musique. Mission accomplie: Homa sera élue en 2011 «Meilleure chanson francophone de l’année» par iTunes. Plusieurs médias internationaux, dont l’infolettre californienne Dead Cool, braquent par ailleurs leurs projecteurs sur l’artiste. Peter Peter se signale sur scène lors de ses participations à plusieurs événements d’envergure, dont les Francofolies de Montréal, Pop Montréal, M pour Montréal, Coup de cœur francophone et Osheaga. Il prend part à la vitrine CMJ Music Marathon à New York en 2012, présente les chansons de son deuxième album dans pas moins de quatre vitrines lors du festival South by Southwest 2013 et deux vitrines lors du Canadian Music Week 2013. Une courte tournée en France le mène notamment aux Printemps de Bourges en 2012.
Une relation d’amour-passion naît entre Peter Peter et les nombreux claviers qu’il se procure à la fin de sa tournée. L’instrument devient la pierre angulaire de la création de son deuxième album qui délaisse le folk de son prédécesseur, sans pour autant le renier, afin d’investir un monde vaporeux sur lequel règnent saxophone et boîtes à rythmes. Une version améliorée de la tristesse paru à la fin de l’été 2012 devient ainsi une auscultation voluptueuse des veines et déveines de la nuit montréalaise.
Réalisé par l’artiste avec le support du multi-instrumentiste Emmanuel Éthier (Cœur de Pirate, Jimmy Hunt) et de Pascal Shefteshy (Martha Wainwright, Daniel Bélanger…), ce deuxième disque compte également sur la participation du saxophoniste Adam Kinner, du bassiste Grégory Paquet (ex-The Stills) et du batteur Francis Mineau (Malajube). L’album fut nommé «Meilleur album francophone de l’année» selon iTunes, un des dix meilleurs albums de 2012 par le journal Voir, et un des meilleurs albums de l’année par Nighlife Magazine, entre autres.
En février 2017, Peter Peter nous revient avec son troisième album Noir Éden. Finalisé dans différents studios entre Paris et Montréal, avec l’aide de ses compatriotes Emmanuel Ethier et Pascal Shefteshy (déjà de l’aventure Une version améliorée de la tristesse), de Pierrick Devin (Nekfeu, Perez…), de Clément ‘ALB’ Daquin et de Stéphane ‘Alf’ Briat (Air, Phoenix, La Femme), Noir Éden est « l’album le plus 35m2 » de sa carrière. « C’est un album plus personnel, plus home studio, DIY, moins esthète. Ça explique une partie de ses sonorités. »
L’esprit libéré de ses bornes, Peter Peter éclate les frontières d’une musique formatée. Électronique mais charnel, froid et sensuel, noir et lumineux, 80′s et futuriste, enlevé et mélancolique, Noir Éden est un disque multiple, un album de science-fiction, une tentative de torsion des immuables ondes FM. Il est l’œuvre d’un garçon qui aime à la fois la brillance et le bizarre, qui cite du même souffle Our Love de Caribou et les mélodies de Michel Berger, son amour pour l’opéra rock (de Starmania à Phantom of the Paradise), le furieux Ariel Pink ou Céline Dion – la tortueuse Loving Game avait été, initialement, écrite pour elle.
Trois ans plus tard, Peter Peter nous offre Super Comédie, un album enregistré et réalisé des deux côtés de l’Atlantique, qui explore les méandres de l’amour, les angoisses existentielles et la condition humaine avec subtilité et délicatesse, à mi-chemin entre mélancolie, lucidité et espoir. Synthés scintillants, échantillonnages inventifs, guitares expressives et mélodies captivantes s’unissent pour tisser d’envoûtants écrins pour les propos introspectifs de l’artiste.